Décès de Simone de Bollardière, une grande dame de la non-violence

Publié le 09/12/2020

Simone de Bollardière (née Ertaud en 1922) est décédée ce dimanche 6 décembre 2020.


Simone de Bollardière en mars 2016.

 

Simone a joué un rôle central dans la vie de son mari, le général Jacques Pâris de Bollardière. C’est elle qui lui a fait découvrir la non-violence en l’emmenant à une conférence de Jean-Marie Muller, à Lorient en 1970.

Jacques a participé en août 1973 à l'action de protestation contre les essais nucléaires français dans le Pacifique avec Brice Lalonde, Jean-Marie-Muller et Jean Toulat. Cofondateur du MAN en 1974,  il a parcouru la France pendant 12 ans pour des conférences, pour défendre les paysans du Larzac, les objecteurs de conscience et réfléchir aux alternatives non-violentes de défense. Simone n’était jamais loin, se définissant quant à elle comme « une féministe non-violente et une écologiste depuis toujours. »

Simone, comme son époux Jacques, avait un tempérament joyeux, soucieux des plus faibles, toujours capable de se mobiliser pour diverses causes, comme la défense des femmes, le soutien au peuple palestinien victime d'une occupation militaire, contre la fermeture de la desserte ferroiière de Quimperlé, pour soutenir une liste 'Les Verts' lors d’une campagne électorale ou l'association 'Anciens d'Algérie contre la guerre'. Elle aimait répéter « désobéir est parfois un devoir. »Devenue veuve en 1986, Simone tenait à promouvoir la non-violence, en aidant le MAN, en soutenant la revue Alternatives Non-Violentes et 'Non-Violence XXI' dont elle était membre.

Avec le décès de Simone, c’est une grande dame qui nous quitte. Nos premières pensées vont à ses filles, leurs conjoints, leurs enfants et petits-enfants.

Chère Simone, ta mémoire nous donnera toujours la force de la non-violence pour avancer dans nos communs combats de cette vie que tu as tellement aimée.

Le Bureau de l'IRNC