Birmanie : la résistance non-violente au coup d'État

Publié le 08/03/2021

La résistance non-violente contre le coup d'État des militaires en Birmanie depuis 1er février 2021 semble bien devenir un modèle du genre dans l'histoire des résistances civiles.

Toute la nation fait face : les étudiants, les soignants, les Églises, les fonctionnaires, les cadres des entreprises contrôlées par l'armée, etc.

La photo ci-dessous, devenue célèbre, montre la religieuse Ann Nu Thawng arrêtant la police pour qu'elle n'entre pas dans son couvent où se sont réfugiés 100 manifestants pacifiques.

Non seulement la résistance et la désobéissance civile se développent, mais le soulèvement qui réunit  Birmans et minorités du pays (Chins, Kachines, Rakhines, Karens, Shans, Rohingyas) pourrait permettre autour d'Aung San Suu Kyi de bâtir une unité qui a toujours manqué au pays, l'armée ayant toujours saboté les tentatives de fédérer le pays.

Aux Philippines en 1986, les militaires démocrates ont rallié Cory Aquino contre le dictateur Ferdinand Marcos. Voir le diaporama La résistance civile contre les dictatures et les « démocratures » (1974-2020) à ce sujet.

Souhaitons que de la même façon, en Birmanie, des militaires démocrates rallient "la dame de Rangoon" en se dressant contre le général putschiste Min Aung Hlaing.

Voir dans la série Vers une défense civile non-violente notre diaporama Résistance aux coups d'État.